Profite ! [ PV: Akira HANAZONO ]

Rejoins moi dans la Roseraie ♥

Se cacher... Oui, il n’avait plus que cette solution. Et non, il ne devait pas avoir honte ! Ce n’est pas parce qu’Aleister le recherchait dans toute l’académie pour le... enfin le... Side frissona. Rien que d’y penser lui donnait des frissons dans tout le corps. Cet homme était complètement fou. Oh non, Side n’avait pas à avoir peur de lui, leurs compétences étaient égales, peut-être même Side était il plus fort – En fait, c’était évident, même Aleister en était conscient – mais le caractère de M. Rideau le mettait souvent en position d’infériorité. Ou pas. Bref, il était caché au milieu des roseaux, ses longs cheveux de couleur grisâtre accrochés aux ronces enlacées aux autres plantes de toutes les sortes. Il était même terrifié.Pourquoi ? Et bien... Hum, le mieux est encore que je vous explique tout ceci en détail. Pour cela, il faut remonter quelques heures en arrière, alors que le soleil avait atteint son Zenith.

Side somnolait tranquillement dans son bureau. Il n’avait qu’une hate, que la Saint Valentin arrive. La période des amoureux, quoi de plus sympathique ? Enfin une distraction qui méritait qu’il s’y attarde un peu. L’atmosphère qui régnait dans l’académie était enjouée et tendue à la fois : Les filles se demandaient comment atteindre les vampirounets, entre chocolats et petits cadeaux, elles ne savaient plus quoi choisir. Tous les hormones en ébullition semblait appaiser un peu l’ambiance de l’académie qui ces derniers temps avait été plutôt inquiétante : Une sorte de « secte » commençait à faire parler d’elle : La Classe X. Ce qu’on savait d’elle ? Rien. Seulement qu’elle se mettait petit à petit en place. Mais Side ne se souciait pas de ce problème. Il en avait bien d’autres, et notemment le suivant : Le Directeur, Takuma Frenight avait disparu. Volatilisé. Totalement, aucune nouvelle, ce qui avait tendance à inquiéter Side. Non pas pour le directeur, non de ça il s’en fichait, mais plutôt de ce qui allait lui arriver, à lui, Side Onstred : Le contrat qu’ils avaient passé arrivait-il à son terme ? Allait-il alors... Hum, non, le mieu était encore de ne pas y penser. Passant sa main squelettique sur son visage pour s’aider à penser à quelque chose d’autre, il se redressa sur son siège et s’attaqua à l’un des dossiers présents sur le bureau. Il était rare qu’il prenne les choses qui venaient au sérieux... Mais celle ci était importante pour lui, suffisemment pour l’empêcher de dormir, par peur de ne pas se réveiller le lendemain.

Mais qu’importe, son principal songe n’était pas là : Allait-il devenir directeur ? Lui qui avait été nommé directeur adjoint devait il reprendre les reines de l’académie ? Non, il ne le voulait pas. Mais il n’aurait certainement pas le choix. Aleister aurait du être le directeur, il était bien plus qualifié que Side, ce dernier le savait. Ces derniers temps, il était beaucoup trop sérieux, à tel point que certains élèves se demandaient ce qui lui arrivait. Beaucoup s’inquiétait – ou plutot s’intérogeaient – sur sa santé. Lui même se demandait s’il allait bien. Non, il savait qu’il n’allait pas bien. Pour avouer qu’Aleister était plus qualifié que lui à n’importe quel poste montrait bien qu’il n’allait pas bien. Et surtout... Ce qu’il avait commencé, réussirait-il vraiment à l’accomplir ? Oui, il le fallait... Il ne pouvait maintenant plus faire marche arrière. Lachant le stylo qui glissait sur le dossier de Mickaël Avonlines qui avait encore fait des siennes, Side se leva et se dirigea vers la fenêtre : A son travers il put voir un groupe de jeunes filles, assises sur les escaliers du Hall, s’échanger des photos des garçons de la Ligue. Décidemment, elles ne changeraient jamais.

Monsieur Squelette resta plusieurs minutes dans cette position, à simplement épier les demoiselles. Tous ces dossiers qui l’attendaient... il ne voulait plus les faire. Soudain, une brillante idée lui traversa l’esprit. Sans un mot, il se retourna brusquement, attrapa son manteau pendu à sa chaise et sortit d’un pas sur hors de la pièce. Ces couloirs, il les connaissait par coeur, comme s’il les avait traversé toute sa vie : Hors, ce n’était pas le cas. Cela ne faisait que la moitié d’une année qu’il connaissait cette académie et qu’il s’y promenait en toute sécurité. Le bas de son manteau volant à chaque pas de Side tomba soudain raide : M. Rideau venait de s’arrêter devant une porte. Et pas n’importe quelle porte : Celle du bureau d’Aleister Riddle, son ennemi juré. Sans même frapper, il s’introduit à l’intérieur et y trouva comme prévu son rival mais... accompagné d’un élève que Side n’avait jamais vu. Un nouveau, certainement. Il avait du lire son dossier quelque part, mais ces choses l’intéressaient peu ces derniers temps.

Konban wa . Side attrapa le garçon aux cheveux d’or par les épaules et le poussa doucement vers la porte. Sayonara.

Et sans qu’Aleister n’ait pu dire quoi que ce soit, Side s’assit sur son bureau et sortit des bonbons de sa poche. Comme à son habitude, il en tendit à son rival qui les refusa. Sans s’inquiéter de ce comportement, le grand squelette croisa les jambes et pris appui sur le meuble de bois. Il fixa plusieurs minutes Aleister qui lui, s’était appuyé sur le mur et attendait sans un mot que Side dise ce qu’il avait à dire, une cigarette décorant sa bouche. C’était dans son caractère : Ne rien dire et attendre. D’après Side, il ne savait rien faire d’autre qu’attendre la mort. Alors que d’autres profitaient de leur vie, lui se contentait d’attendre, c’était l’une des raisons de la haine de Side. Les mortels devaient profiter de leur vie, et ce qui en avaient une aussi ! Mais il n’était pas là pour parler de ça. Puis, d’une voix mielleuse et espiègle, il prit parole.

Huhu, toutes mes félicitations HAHA ! Tu viens d’être promu Directeur-Adjoint, Sous-Directeur, appelle ça comme tu le veux ♫ Aleister ne bougea pas d’un poil et répondit par un simple « Okay » qui fit sourire Side. Plein de dossiers t’attendent sur mon bureau ♪ Le professeur de l’Ordre ne broncha pas et se dirigea vers la porte, comme pour aller compléter ces dossiers. C’est tout ? s’étonna Side. Aleister lui lança un regard remplit de peine – pitié – Tu es fatigué, Side. Repose toi. Ce comportement n’était pas normal, et le visage de Side se décomposa Le moment est venu ? s’inquiéta-t-il. Profite, comme tu aimes tant le faire finit par répondre Aleister avant de quitter la pièce.

Side resta un bon moment assis sur ce bureau, sans bouger. Allez savoir ce qu’il se passait dans sa tête à ce moment là, mais quelque chose me dit que ce n’était pas « gai gai ». D’ailleurs, son sourire habituel avait disparu cette journée là. Profiter, lui avait-on dit. Et bien il profiterait. Sans s’inquiéter de ce qu’il faisait, il écrivit sur un petit morceau de papier « Rejoins moi dans la roseraie, ton admirateur secret ». Son sourire réapparut sur son visage et il retourna dans son bureau ou Aleister était assis, un stylo à la main, concentré sur la tonne de dossiers. Qu’est-ce que tu fais ? lui avait-il demandé. Pour une fois qu’il parlait... Je profite avait répondu Side, un sourire on ne peut plus grand sur ses lèvres. De sa fenêtre, il jetta le papier. IL n’y avait pas un souffle de vent, et il tomba aux pieds d’une des filles assises sur les escaliers. Son nom ? Side ne s’en souvenait plus, mais son visage lui disait quelque chose. Ils avaient déjà du se rencontrer. Le squelette referma et quitta la fenêtre avant que la jeune fille n’eut le temps de lever la tête pour voir qui avait bien pu le lui envoyer.

En fait, il ne visait personne à la base : Qu’importe la fille qui le trouve. Et ce plan vous semblera peut-être louche : Détrompez-vous, Side voulait simplement se distraire. Et ses façons de se distraire étaient bien loin d’être celles que vous pouvez imaginer dans ces circonstances : Il voulait juste voir les réactions des gens. Aleister leva un sourcil en voyant l’air satisfait de Side et se dirigea vers la fenêtre pour voir que toutes les filles s’étaient attroupées autour d’un petit mot. Il soupira et sortit son katana qui lui servait d’arme Anti-Vampires. Side leva les mains calmement, toujours son sourire aux lèvres, et marmonna un « je suis innocent » avant de déguerpir hors du bureau, sous les cris d’Aleister qui avait entièrement deviné le plan du squelette : Il le connaissait maintenant depuis trop longtemps pour ne plus se rendre compte de la perversité de cet homme. Il lui courra derrière dans toute l’académie. Side, très souriant, prit très vite de l’avance et sema son ennemi en allant se cacher dans la roseraie. Les derniers mots qu’il entendit d’Aleister ? « Je vais t’éttripper, sale pervers sans raison ! Te saigner comme un porc jusqu’à ce que tu te sentes plus ! Te couper ce qui te sert de virilité si t’en as ! ».

Aussi décida-t-il de se cacher, il vallait mieux. Je ne crois pas que Side eut ce jour ci des idées perverses : Seulement celles de s’amuser. La Saint Valentin approchait, et les filles, toutes un peu excitées par cet évènement, ne louperait pas une occasion de rencontrer un « admirateur secret ». Il savait que cette fille viendrait, ou du moins voulait il y croire. Il n’avait plus envie de s’ennuyer toute la journée. Accroupi dans les roses pleines d’épines, il s’était écorché un peu partout. Mais qu’importe, il attendit que le danger – Aleister – s’éloigne avant de sortir des roseaux et de s’assoir sur la terre. Ses plaies causées par les épines commençaient tout juste à se refermer – toutes seules – lorsque la demoiselle arrivait. Zut. Au mauvais moment. Tant pis. Un grand sourire s’étira sur le visage de Side qui vit la demoiselle, toute jolie, avec une robe bleue et légèrement maquillée, arrivée, les joues rosies. Son plan avait marché. Il prit alors son habituel air mielleux et son regard espiègle. Restant assis, il leva sa main et fit un « coucou » à la demoiselle.

Konban wa On cherches quelqu’un en particulier, demoiselle ? Huhu, bienvenue dans la roseraie ! Le romantisme parrait-il. A la conquête du prince charmant ? HAHA ! . Il se releva et cacha comme il le put la grande déchirure de son manteau qui révélait son bras dont les plaies étaient en train de se soigner. Un bonbon ?

Et de sa poche il sortit une petite poignée de bonbons emballés...